L’évaluation d’un préjudice corporel est un processus individualisé, où chaque cas est unique. Il n’existe pas de barème obligatoire pour l’indemnisation, ce qui signifie que chaque décision est rendue en fonction des circonstances particulières de la victime. Les avocats jouent un rôle crucial en présentant le rapport médico-légal du médecin-expert et en argumentant devant le juge pour déterminer le montant de l’indemnisation.
Bien que le juge ne soit pas tenu d’utiliser un référentiel pour évaluer le montant de l’indemnisation, il peut consulter des barèmes indicatifs, tels que celui de l’Oniam. L’expertise médicale est fondamentale dans ce processus, et elle peut se baser sur des barèmes d’évaluation médico-légale ou sur le barème du concours médical pour l’indemnisation des préjudices corporels. Cette expertise permet d’établir un diagnostic précis de l’état de la victime et d’évaluer les différents préjudices subis.
Les indemnités versées visent à compenser les frais supplémentaires liés à l’accident, les pertes de revenus, ainsi que les préjudices corporels. Cependant, chaque type d’accident, le statut de la victime au moment de l’accident, et les circonstances spécifiques influencent l’évaluation finale. Par exemple, le type d’accident (voiture, agression, accident médical), le statut de la victime (conducteur, passager, piéton), les véhicules impliqués, les circonstances relatées dans le procès-verbal de police, et le fait que le responsable soit assuré ou non, sont autant de facteurs déterminants.
Le seul élément commun à la majorité des dossiers avec tiers responsable est la Nomenclature Dintilhac, qui fait l’inventaire de l’ensemble des postes de préjudice corporel intervenant dans le calcul de l’indemnisation. Toutefois, selon le type d’accident et les victimes, tous les postes de préjudice ne sont pas indemnisés de la même manière.
Les préjudices corporels comprennent une variété de postes, chacun étant évalué individuellement pour déterminer l’indemnisation appropriée. La Nomenclature Dintilhac est souvent utilisée pour inventorier ces postes de préjudice. Voici une vue d’ensemble des principaux postes de préjudice et leurs barèmes d’indemnisation :
Pretium Doloris (Souffrances Endurées) : Ce préjudice est évalué sur une échelle de 1 à 7. Les montants d’indemnisation varient en fonction du degré de souffrance :
AIPP/DFP (Atteinte à l’Intégrité Physique et Psychique/Déficit Fonctionnel Permanent) : Ce préjudice est évalué en pourcentage, avec des montants allant de 10 000€ pour 15% à plus de 320 000€ pour 80%. Par exemple :
Préjudice Esthétique : Ce préjudice est également évalué sur une échelle de 1 à 7, avec des indemnités allant de 1 500€ pour 1/7 à plus de 30 000€ pour 7/7. Par exemple :
Préjudice d’Agrément : Ce préjudice couvre l’incapacité à pratiquer régulièrement une activité spécifique sportive ou de loisirs. Les indemnités varient entre 1 500€ et 5 000€.
Préjudice Sexuel : Les difficultés dans l’acte sexuel ou les incapacités de procréation suite à un accident sont également indemnisées. Les montants peuvent varier de quelques centaines d’euros à 60 000€ pour les cas les plus graves, avec une moyenne autour de 15 000€.
Accident de la Route :
Accident de la Vie :
Agression Physique :
Erreur ou Faute Médicale :