En France, chaque année, on dénombre plus de 11 millions d’accidents de la vie courante, et la 4ème cause de mortalité avec plus de 24 000 morts chaque année.
La question de la responsabilité fait très souvent l’objet de contestation. Dans une telle situation, la victime doit saisir le tribunal pour faire valoir son droit à indemnisation.
La responsabilité du tiers impliqué peut être engagée tant sur le plan civil que pénal si ses actions constituent une infraction selon le code pénal. En cas de reconnaissance de la faute par le responsable et son assureur, une expertise médicale de la victime sera réalisée, soit de manière amiable, soit, à défaut, par une ordonnance du tribunal.
Cette procédure peut être longue et complexe. Recourir à un avocat peut être indispensable pour augmenter les chances de voir la responsabilité du tiers reconnue.
Le tribunal examinera les fautes commises et désignera un médecin expert pour évaluer les préjudices. Après que l’expert aura déposé son rapport, il faudra déterminer le montant de l’indemnisation pour chaque préjudice.
Si vous pensez que le responsable de votre accident a commis une infraction, vous pouvez porter plainte auprès du Procureur de la République ou déposer une pré-plainte en ligne. Si le ministère public décide de poursuivre le responsable devant une juridiction pénale, celle-ci pourra le condamner à vous indemniser, en totalité ou en partie, selon la mesure de sa responsabilité.
Sachez que si le tribunal pénal condamne le responsable à vous indemniser et que celui-ci est insolvable, vous pouvez vous adresser à la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions (CIVI) pour obtenir réparation de vos préjudices.
Lorsque quelqu’un subit un dommage corporel ou se blesse sans pouvoir imputer la faute à un tiers, il ne peut obtenir une indemnisation que dans le cadre d’une couverture d’assurance personnelle, souvent optionnelle et limitée. Si vous avez été victime d’accident de la vie et que vous avez souscrit une Garantie Accident de la Vie ou disposez d’une assurance personnelle couvrant les dommages sans tiers, vous pouvez obtenir une indemnisation auprès de votre assureur.
Même si ce délai est dépassé, la déclaration reste valable si faite dans les 2 ans suivant l’accident. Pour les accidents impliquant un tiers identifié, l’assurance du tiers contactera la victime pour une déclaration d’accident, exigeant des justificatifs comme un certificat médical, bulletin d’hospitalisation, ou arrêt de travail.
Ces documents permettent une première analyse par le médecin expert de l’assurance, suivie d’éventuelles expertises supplémentaires si des séquelles persistent. La victime ou ses proches peuvent obtenir des provisions pour frais médicaux, perte de revenus et aide à domicile selon les conditions du contrat.
Si un proche doit réduire son activité professionnelle pour s’occuper de la victime, il pourra obtenir des provisions si ce poste est couvert par un contrat GAV (Garantie Accident de la Vie) forfaitaire ou selon le droit commun.
En cas de circonstances floues, l’assurance demandera des PV de police, témoignages, photos ou autres preuves pour établir les responsabilités. Parfois, l’assurance de la victime contactera l’assurance adverse pour le dédommagement.
Comme pour les accidents de la route, gardez tous vos justificatifs pour l’expertise, essentielle à l’indemnisation. Une protection juridique, souvent incluse dans la GAV, peut couvrir les frais juridiques (avocat, médecin expert, etc.).